
Aimée Fleury, Où est le sublime, 2020
Biographie Aimée Fleury
Aimée Fleury est née à Paris en 1998. Ayant suivi une éducation rigoureuse dans une école jésuite non mixte, c’est toujours plus martyre qu’elle fait ses premiers pas au Pavillon Bosio, l’école d’art et de scénographie de Monaco.
Toujours plus tourmentée par une société répressive, régressive, violente, paternaliste, moralisatrice, égocentrique, expansionniste et névrotique, Aimée se construit un sanctuaire, une solitude Rilkéenne entre elle et les autres, assimilable à un no man’s land. Elle lance, tels des javelots, des œuvres toujours plus paradoxales dans cet espace de doutes, de conflits et de jugements.
C’est face à ce triste constat que l’artiste commence à aborder un travail plus atmosphérique, conceptuel et sociétal. Cherchant une esthétique de la douceur pour faire passer des appels à l’aide, sa matière première n’est autre que la substance sensible des individus qui l’entourent. Son protocole semble toujours partir d’un échantillonnage de l’agent perturbateur. Le travail trop «littéraire» qui en découle, donne à voir les contes de l’anthropocène. Vivant depuis toujours dans les paradoxes de son temps, la désolation qui en découle fait matière à la sublimation. Aussi désarmée que vous face aux images qu’elle convoque, l’artiste a pris le parti d’en rire plutôt que d’en pleurer.
Se recueillir dans une psycho à deux moteurs, faire un mouvement de retrait/fuite vers la nature et un militantisme exacerbé lui a semblé la démarche la moins futile au vu du monde qui l’entoure. Son complexe d’imposteur la freinant beaucoup, Aimée est doucement devenue une sorte de mythe par son absence.
L’état de conscience ou d’inconscience personnelle de l’artiste Aimée Fleury ayant fait défaut ces derniers temps, nous ne promettons pas son retour de façon imminente.
S’il laissait à penser que son départ fut définitif, alors nous vous tiendrions informés avant que sa cote ne monte de façon exponentielle.
Où est le sublime ?
Où est le sublime ? est une tentative de redéfinition de l’idée, une ouverture vers la contemplation d’un monde que nous détruisons. C’est une quête de réunion avec l’instinct intérieur que nous avons appris à dominer, à étouffer. Ce concept se lie bien sûr avec l’idée de la déesse immanente des mouvement Eco-féministe. Le sublime, part de chacun d’entre nous, nous lie à un éco-système qui nous dépasse, nous plonge dans l’empathie du vivant. L’oeuvre s’inscrit dans la pratique artistique globale de l’artiste Aimée Fleury. Ses Eco-manifestes ont d’ores et déjà pris la forme de manifestations individuelles en nature pour défendre le concept d’Auto-muse et de la poursuite du sublime lors du premier confinement de 2020. Utilisant le drone pour réaliser des traces photographique des action passées, la démarche est ici, tout en s’assimilant au mouvement engagé des colleuses, de faire ré-apparaître un art militant dans la sphère contemporaine institutionnalisée, de re-donner sa valeur esthétique à la lutte féministe et écologiste.
Instagram :
@aimeefleury
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