Dossier de presse – Numera Natura

Hypnos, 2024, 100X70cm

Benoit Barbagli Vautier

Vernissage de l’exposition Vendredi 22 novembre à 18H30

Exposition du 23 novembre 2024 au 6 Avril 2025

Galerie du Musée de la Photographie Charles Nègre

Dossier de presse Numera Natura

(les visuels, le portrait, le texte de présentation, le texte biographique et le PDF de présentation)

Visuels Hd

Visuels Hd à usage de la presse

Eléments Biographiques généraux:

. Elements biographiques Novembre 2024

Portraits et photographies d'ateliers

Les photographies publiées dans des journaux doivent TOUJOURS inclure la légende et le nom du photographe (si mentionné) figurant dans la racine du document.

A propos de Numera // Natura :

Numera // Natura est une exposition de Benoit Barbagli Vautier qui vous convie à une exploration profonde des interactions entre la nature et le numérique. Présentée à la Galerie du Musée de la Photographie Charles Nègre, située au 1, place Pierre Gautier à Nice, elle se tiendra du 23 novembre 2024 au 6 avril 2025, avec un vernissage prévu le vendredi 22 novembre à 18h30. Dans cette œuvre, l’artiste rassemble des participants pour des rencontres collectives en pleine nature, où, dénudés et libérés des conventions sociales et des filtres technologiques, ils redéfinissent leurs relations mutuelles. L’appareil photo ou vidéo devient presque superflu, car l’essence de l’expérience réside dans ce retour au sensible, à une esthétique émergente façonnée par une éthique de la perception. Cependant, une fois ces moments capturés, ils sont réinterprétés par le numérique. L’intelligence artificielle, incarnée par le méta-artiste le Grand B-NOÏD, cherche à comprendre et à se substituer à cette dimension sensible en produisant ses propres œuvres. L’exposition met en lumière la tension entre le monde tangible et l’immatériel numérique, questionnant ce qu’il reste d’humain lorsque notre regard est filtré par des algorithmes. Elle souligne ainsi la transformation profonde de notre rapport au réel, où la vérité devient un concept réencodé, et où le sensible collectif demeure notre ancrage face à l’immersion progressive dans le virtuel. La scénographie est réalisée par Aimée Fleury, avec le soutien de la galerie Eva Vautier. L’exposition est ouverte tous les jours de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, sauf le lundi.

Texte Manifeste :

Immergés en zone sensible, lors de colloques sous-marins, nous questionnons la nouvelle épistémé :

Qu’est-ce qui, dans l’art, doit rester humain ?Que reste-t-il de cette question lorsque l’on soustrait vanité et ego ?Quelle est alors la nature de l’image résiduelle ?

Collectivement, nus dans la nature, nous rejouons nos relations entre nous-mêmes. Loin des cadres normés et des filtres vidéo, ces rencontres déconstruisent les rapports sociaux et de genre, exposant nos corps à la douceur et au danger du naturel. L’appareil photo ou vidéo devient presque un prétexte, superflu, tandis que l’essence de l’expérience réside dans ce retour au sensible. Un sensible subtil, parfois dangereux, où l’attention portée entre nous construit une esthétique émergente : un tissu, une chair collective de nos échanges, une éthique de la perception.

Mais une fois hors de l’eau, l’hétérotopie générale du numérique digère nos âmes. Numéra Natura est aussi une réinterprétation de ce sensible par le numérique. L’intelligence artificielle, à travers ses algorithmes, tente de comprendre, d’analyser, et parfois même de se substituer à cette dimension sensible, produisant ses propres œuvres. Elle devient, dans l’exposition, un méta-artiste nommé le Grand B-NOÏD. Par le processus de descente du gradient, l’IA ajuste ses modèles en fonction des erreurs, cherchant à imiter les subtilités du sensible humain.

Numéra Natura explore la tension entre deux mondes : la nature, source de vie, et le numérique, espace de virtualisation et de reconfiguration. À travers cette exposition, j’interroge ce qu’il reste d’humain dans l’image numérique, lorsque le regard est filtré par des algorithmes et des pixels. Cette transformation est si profonde que l’épistémé en est déplacée : la vérité n’est plus une structure inébranlable de notre rapport au réel, mais devient un vecteur sémantique décodé et réencodé.

La submersion progressive du monde tangible par l’immatériel numérique nous entraîne dans un changement de paradigme où les frontières entre le réel et le virtuel s’effacent. Confronté sans cesse à l’hypothèse virtuelle, le sensible, dans sa dimension collective et partagée, devient notre point d’ancrage à la nature. Cette part fragile et inaltérable de notre relation au monde est ce qui résiste à la transformation numérique.

L’œuvre est intrinsèquement collective ; elle ne prend vie que dans une vision partagée, une rencontre et une construction commune où convergent les psychés individuelles.

Un grand merci à tous les participants aux photographies de cette exposition, qui ne sont pas seulement des modèles, mais des co-créateurs de l’œuvre.

Aimée Fleury, Anaïs Loyer, Aurélie Derouin, Cédric Mounier, Diego Evrard-Broquet, Katalina Cearca, Marie-Marie Philipart, Moa Ferreira, Pierre Wyart, Tristan Blumel, Xavier Legrand, Yelena Capaldi, Yoan Malet, ainsi qu’à l’auto-stoppeur inconnu qui, lors de sa route de Nice vers Marseille, a décidé de nous accompagner un jour où nous sommes allé créer Atlas Collectif au lac de Saint-Cassien.